Le peuple Karo

Les Karo, seuls sédentaires à part entière de la région, se regroupent majoritairement dans le village de Douss sur la rive orientale de l’Omo.
Ils prennent surtout soin du bétail, tandis qu’à la saison des semailles et des récoltes, ils s’éparpillent dans les champs avoisinants où ils cultivent des céréales, du coton et de la canne à sucre.

La fin des récoltes est célébrée par une fête qui dure plusieurs jours. Les hommes se recouvrent presque tout le corps et le visage de peinture végétale blanche et rouge, les parties de peau laissées à nu formant des motifs variés. Ils sautent à pieds joints le plus haut possible et dansent en mimant les jeux de l’amour, tandis que les femmes, parées de leurs plus beaux atours, se pavanent, puis rejoignent dans la danse leur favori. La natalité est décidée par les anciens. Cette planification des naissances, destinée à limiter la tribu par rapport à sa possibilité de survie, est actuellement et volontairement inversée par le conseil, le chiffre de 1 000 âmes étant la dernière limite avant la disparition progressive d’une ethnie.